Histoire :
La communauté a été fondée en 966 (oui, vous avez bien lu, plus de 1050 ans d'âge !) en Lorraine, près de Metz, dans le village de Vergaville.
Un ultime déménagement l'a amenée dans les Landes en 1934. Elle a toujours suivi la Règle de Saint Benoît ; en 1948, la communauté s'est agrégée à la congrégation de Sainte Marie du Mont-Olivet, par l'intermédiaire des moines de Maylis, venus s'installer dans les Landes à cette époque, et appartenant à cette famille monastique.
La congrégation olivétaine a été fondée en 1344 par un noble siennois, Saint Bernardo Tolomei. Celui-ci a voulu mettre la communauté bénédictine fondée par lui sous le patronage spécial de la Vierge Marie, et prit l'habit blanc en son honneur.
Actuellement, la communauté compte 10 sœurs. Elle est sous le patronage de Saint Eustase, moine de l'époque mérovingienne, successeur de Saint Colomban à la tête de l'abbaye de Luxeuil.
Un des trésors de la communauté est la vierge en bois polychrome du XV° siècle, de style rhénan, qui se trouve dans l'abside de l'église. Elle présente cette particularité rare d'être enceinte (dite vierge parturiante). Elle veille sur la communauté qu'elle a accompagnée dans les vicissitudes de l'histoire.
Les liens de la communauté avec le village :
C’est le Père Prieur de l’Abbaye de Maylis, le Père Emmanuel Sarramagnan, natif d’Urgons, qui a mis en relation la communauté des bénédictines de Poyanne avec Monsieur et Madame de Laborde-Lassale, qui cherchaient à vendre leur maison familiale à une communauté religieuse. De leur côté, les sœurs ne souhaitaient pas rester au château de Poyanne, trop difficile et onéreux d’entretien et peu pratique pour une communauté dont certaines sœurs étaient âgées. Le lieu de Laféourère a tout de suite plu aux sœurs venues le visiter avec le Père Emmanuel, et l’entente fut vite conclue, même si déménager une communauté vieille de 1000 ans n’était pas une sinécure !
Il a fallu faire des travaux pour rendre la maison habitable pour une quinzaine de sœurs (à l’époque). Le choix de la communauté et de l’architecte, M. de Saint-Rapt, était de faire travailler des entreprises du village. M. Raoul Saint-Lézer a donc été choisi, et il a travaillé à la restauration de l’aile est avant leur arrivée le 30 novembre 1985.
Une semaine après a eu lieu la Journée Portes ouvertes pour le village : beaucoup connaissaient Laféourère pour y avoir porté du raisin à presser ou réglé des questions de métayers avec Monsieur de Laborde. (Le troupeau de chèvres arrivé avec les sœurs a eu un franc succès… mais un an après elles durent s’en séparer).
Monsieur le Maire d’alors (Monsieur Dutoya) était là, ainsi que l’abbé Duvignau, curé du village, et beaucoup d’amis qui, dès la première heure, ont apporter qui des œufs, qui des poulets, qui des pommes de terre.
En 1989, c’est la Dédicace de l'église, construite en un peu moins de deux ans. Beaucoup d’habitants d’Eyres-Moncube étaient présents ce jour-là, et à nouveau les portes de l'Abbaye ont été ouvertes aux convives après la cérémonie. Une exposition de photos montrait les étapes du chantier, où Monsieur Saint-Lézer voisinait avec Monsieur Mallet (charpentier, de Saint-Sever), Monsieur Pédesert (forgeron, de Saint-Sever), Monsieur Calliot (plombier, de Mugron), sans oublier le contremaître, Monsieur Daugreilh, lui aussi Eyrois.
Au fil des années, de bons contacts se sont noués avec le village. Aujourd’hui, la boutique monastique, qui s’est bien développée, est aussi un lieu de contact important avec les habitants d’Eyres et des alentours.
Leur quotidien :
La vie de la communauté est celle de simples moniales bénédictines : une vie familiale où elles sont rassemblées sous la conduite d'une Mère abbesse et la protection de Marie.
Vie retirée du monde mais accueillante à ceux qui passent, partagée entre la prière dans la louange liturgique (en grégorien) et l'oraison, et le travail.
Leurs activités comportent l'entretien d'un verger avec lequel elles produisent jus de pomme et confitures, d'un potager pour les légumes, un atelier de santons (réalisés en sous-traitance pour l'abbaye de Jouarre), et un atelier de confection d'habits religieux pour d'autres communautés.
Horaires et visites :
L'église est toujours ouverte dans la journée, pour permettre à ceux qui le désirent de venir s’y recueillir.
Le monastère lui-même ne se visite pas : il est dans la clôture monastique, lieu réservé aux moniales. Mais une exposition sur l’histoire de la communauté peut être visitée et commentée par une sœur, sur demande préalable.
L’office est célébré quotidiennement en latin et grégorien.
Messe :
- 11h en semaine
- 10h30 le dimanche et grandes fêtes chrétiennes
Vêpres :
- 18h00 en semaine
Complies :
- 20h30 tous les jours
Adoration eucharistique :
- Chaque semaine, jeudi et dimanche après Vêpres (30 mn)
- Le 3ème dimanche de chaque mois de 14h à 18h
- Le 1er vendredi du mois, de 12h à 18h50
La boutique :
Elle est ouverte tous les jours :
- de 9h30 à 10h45
- de 12h à 12h45
- de 14h à 17h
Vous y trouvez les productions de la communauté (confitures, gelées, jus de fruits, compotes, chutneys), de producteurs locaux (miel), d’autres communautés monastiques (cire, biscuits, tisanes, bougies), livres, cartes et objets religieux.
Accès et contact :
Abbaye Notre-Dame Saint Eustase
490 route de la Laféourère
40500 EYRES-MONCUBE
Tel : 05 58 76 24 25
Mail : accueil@st-eustase.org
Retraite :
Les personnes qui désirent vivre un temps de retraite personnelle sont accueillies dans l'hôtellerie, charmant corps de ferme du XVIIIᵉ siècle. Pour plus d'informations sur le déroulement de la retraite et pour faire une réservation, voir le site : Ritrit.